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Sandrine Scardigli, la face non cachée

Métiers du livre : édition, écriture, librairie, formation

"Correcteur ? Ton travail, c'est comme dans Word ?"

NON, le travail du correcteur n'est pas uniquement de corriger l'orthographe !

 

Pour vous donner une idée de ce en quoi consiste la correction, voici comment je travaille...

 

1. Quel est le texte de départ ?
Tout dépend de la qualité du texte que j’ai à corriger. Il s’agit souvent de traductions : j’ai donc sous les yeux un tapuscrit du traducteur et le livre original.

 

http://www.icone-gif.com/gif/outils/boite_a_outil/boite_a_outil001.gif2. Quels sont mes outils de travail ?

Sur mon bureau trônent un dictionnaire de langue française, un livre des difficultés de la langue française, un lexique des règles typographiques en vigueur à l’Imprimerie Nationale, des manuels scolaires (si, si !) pour la grammaire et la conjugaison, et un dictionnaire anglais ou grec (pas bilingue).

 

3. Une correction, c'est long ?

Il y a plusieurs phases de correction.

Je commence par mettre en forme le texte de façon à ce qu’il tienne sur le moins de pages possibles. Modification de la police et de sa taille, suppression des sauts de page, rétrécissement des marges... tous les moyens sont bons pour économiser du papier. La première lecture se fait sur papier : je relève toutes les grosses erreurs d’orthographe / grammaire / sémantique / répétitions / pléonasmes / ponctuation...

 

La deuxième lecture se fait sur écran : tout en reportant les corrections notées sur le papier, je vérifie les espaces et autres problèmes typographiques.

 

La troisième phase se fait sur papier à nouveau ; toutefois, dans le cas où la traduction ne me paraît pas à la hauteur, je lis en parallèle la traduction et le texte original.

 

http://www.druide.com/images/accueil/boite_antidotehd.jpg4.Est-ce j'utilise des logiciels ?

Il existe plusieurs logiciels qui aident le correcteur à fignoler son travail. Pour ma part, c'est Antidote qui m’aide à repérer les dernières coquilles, les répétitions qui m’ont échappé, ou les expressions d’un niveau de langage qui ne convient pas. Cela implique deux lectures supplémentaires avant l’envoi à l’éditeur.

 

5. Et l'auteur dans tout ça ?

À chaque phase, si j’ai la chance d’avoir les coordonnées du traducteur, je lui fais un récapitulatif des modifications. Je lui envoie en principe le fichier avant le passage sous Antidote et après, afin qu’il sache ce que je modifie dans son travail.
Au cours de la première correction que j’ai faite, j’ai ainsi énormément travaillé avec la traductrice, qui m’a appris des tas de choses sur l’argot américain. Une collaboration bien agréable !

 

J'espère que vous y voyez plus clair à présent !

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